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Publié le par scorangel

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L’éducation par les pairs

L’éducation par les pairs est devenue ces dernières années l’une des approches les plus courantes pour répondre aux besoins de santé des adolescents en matière de reproduction et de sexualité. L’éducation par les pairs est une approche ou une stratégie qui fait intervenir des membres d’un groupe donné pour introduire des changements parmi d’autres membres du même groupe. De plus en plus, on publie des évaluations de programme qui font connaître en détail son impact sur des publics cibles. Mais il existe des données beaucoup plus solides concernant l’impact sur les pairs-éducateurs eux-mêmes en des points tels que l’accroissement des connaissances, l’adoption de comportements sexuels moins dangereux et l’amélioration des attitudes(38).

En Europe centrale et orientale et dans l’ex-Union soviétique, l’UNFPA s’est employé activement à appliquer, superviser, suivre et évaluer des programmes multisectoriels d’éducation par les pairs, afin de renforcer le statut et la crédibilité de ce mode d’éducation dans la région et de compléter les programmes d’éducation sexuelle par l’éducation aux savoir-faire nécessaires à la vie. Au cours des deux dernières années, le projet a comporté 158 initiatives dans 27 pays, formant 165 stagiaires qui deviendront des pairs-éducateurs – et atteignant en fin de compte 31 000 jeunes, tandis qu’il intégrait les problèmes sexospécifiques dans la prévention du VIH/sida. Le projet a utilisé la technologie de l’information pour mettre en place la Youth Peer Education Electronic Resource (Y-PEER) qui comporte des listes de destinataires, des sites Web et un apprentissage à distance. Y-PEER met actuellement en liaison 370 pairs-éducateurs appartenant à 27 pays, leur offrant ainsi un accès commode à des matériels à consulter et à des programmes de formation.

Les programmes d’éducation par les pairs peuvent s’attaquer à l’inégalité entre les sexes, qui perpétue la mauvaise santé en matière de reproduction et de sexualité. Une étude menée en Afrique du Sud a établi que les programmes qui ont la meilleure chance de succès sont ceux qui aident les jeunes à comprendre combien les normes sexuelles en vigueur nuisent à leur santé en matière de sexualité, et qui leur donnent assez d’assurance pour résister à ces normes(44). Un projet conduit par des filiales de la Croix-Rouge australienne et de la Croix-Rouge lao vise à affaiblir le sentiment de honte qui empêche les jeunes femmes d’acheter, porter sur elles et utiliser des préservatifs(45).

Certains programmes visent à réduire le risque de séropositivité parmi les adolescentes. L’un d’eux, mené sur un campus du Nigéria, cible les jeunes femmes qui entretiennent une relation avec des hommes plus âgés afin de pouvoir acquitter leurs redevances universitaires. Grâce aux activités des pairs, elles peuvent débattre des risques de VIH, de la nécessité d’utiliser des préservatifs et devenir aptes aà négocier cette utilisation(46). Dans le sud du Nigéria, l’Initiative Pouvoir des filles (Girls Power) recourt à des méthodes participatives pour mettre les étudiantes mieux en mesure de résoudre les problèmes qui se posent à elles. Par exemple, quand elles rencontrent un professeur de sexe masculin, les filles sont encouragées à emmener une amie avec elles pour éviter le risque d’exploitation sexuelle(47).

 

Publié dans Partenaire: Y-PEER

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